La Prière et le Doute

J’ai écrit ce poème il y a plus de 20 ans, choqué déjà à l’époque par les violences menées au nom des religions. J’y interrogeai directement Dieu, quel que soit son nom, afin qu’il apporte des réponses à mes questions… Aujourd’hui encore, je reste sans réponse.

Mais je reste persuadé que la Paix, si elle nous a été donnée par un quelconque Dieu, ne pourra devenir réalité que par la volonté des Hommes.

 

Pour l’Homme

Qui, dans son dernier lit, lève les yeux au Ciel
Et qui, confiant, te prie de lui faire rejoindre Celle
Qu’avant lui tu repris…

Au moins, Existes-tu ?

Et pour l’enfant qui meurt sous la balle perdue
Et la mère qui pleure l’Innocence disparue,
En cueillant quelques fleurs…

Au moins, les Aimes-tu ?

Dieu, Allah, Jéhovah… tant de sang pour un nom
Qui marie ici bas la foule et ses démons
Dans les feux de la Foi.

Au moins, Apaises-tu ?

Dis, quel est le destin de l’athée qui t’ignore ?

Un supplice sans fin ?

Le pardon de la Mort ?

Ou la liberté, enfin,

De l’Homme qui ne t’attends plus ?